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Musique - Peinture - Cinéma au Domaine de Certes
2010 - 2011
Casta 002
Beñat Achiary : chant, lecture
Quatuor Cassini :
Benjamin Bondonneau : clarinettes
Fabrice Charles : trombone
Laurent Charles : saxophones
Sébastien Cirotteau : trompette
Benjamin Bondonneau : peinture
Sébastien Betbeder : cinéma
Géographie Utopique
Musique - Peinture - Cinéma au Domaine de Certes
Audenge, Gironde 2010 -2011
Aucune carte du monde n’est digne d’un regard si le pays de l’utopie n’y figure pas. 0scar Wilde
L’histoire n’est que la géographie dans le temps, comme la géographie n’est que l’histoire dans l’espace. Elisée Reclus
Géographie Utopique est un projet comportant trois entrées artistiques qui sont autant d’interprétations sensibles du domaine de Certes à Audenge. Les langages picturaux, musicaux et cinématographiques constituant ce document s’appuient sur l’histoire et la géographie si particulières des lieux, notamment au traves du prisme d’Ernest Valeton de Boissière, passeur des nouvelles utopies sociales du XIXème siècle.
Le domaine de Certes, entre l’eau douce et l’eau salée, incarne une géographie de l’entre deux. A l’image des marées, en perpétuel devenir, il se vide et se remplit incessamment. Il est un espace-intervalle.
Cette particularité, ce trait d’union unique entre les éléments naturels a certainement dû influer sur une approche plus globale. Ainsi, la notion d’intervalle-idéal est un des fondement de la pensée de Charles Fourier, inspirateur d’Ernest Valeton de Boissière, créateur du site.
Les intervalles entre les éléments d’un paysage, entre des évènements historiques, entre des pratiques artistiques suggèrent l’écart et la distance mais aussi et surtout le lien, la relation.
Tel des jardiniers, au travers de nos pratiques, nous avons souhaité cultiver un rapport inédit et sensible au domaine, en s’appuyant sur le génie du lieu.
CD audio + DVD. Livret couleur 20 pages.
musique in situ
novembre 2009
Fatum 018
Quatuor Cassini & Benat Achiary
Benjamin Bondonneau - clarinette
Fabrice Charles - trombone
Laurent Charles - saxophone ténor
Sébastien Cirotteau - trompette
Benat Achiary - chant
Le projet « le peuple des falaises » a été enregistré en octobre 2008 en multipiste sur différents lieux
de la vallée de la Vézère : la grotte du Sorcier à Saint-Cyr du Bugue et sur la succession des sites
troglodytiques suivants : la Roque Saint-Christophe, le trou de Bréchou (le Moustier), le Ruth et la Maison forte de Reignac.
Avec les aimables autorisations de Jean Clottes et Edouard Glissant.
Remerciements à Jean-Max Touron, Sophie Bars, Pascal Raux, Jean Clottes, Laurent Lignac, Odile Meynadier, Mathieu Immer, Audrey Saboureau,le personnel d’accueil de la Roque-St-Chistophe et la Maison Forte de Reignac.
Gravures de la grotte du Sorcier, relevé d’après A.Glory.
Avec le soutien du Conseil Général de la Dordogne, du Conseil Régional d’Aquitaine et du GMEA (Groupe de Musique Electro-acoustique d’Albi-Tarn).
Prise de son (octobre 2008) : Sébastien Cirotteau.
Montage (mars 2009) : Sébastien Cirotteau et Benjamin Bondonneau, Laurent Charles sur Le Faucon.
Mixage (avril 2009) : Benjamin Maumus.
Conception Graphique : Benjamin Lahitte.
Sérigraphie : Tanguy Bonnet à l’atelier Orbis Pictus (Bordeaux).
Peinture : Benjamin Bondonneau.
Contact : quatuor.cassini@free.fr
Ce qui surgit
Une première partie de la musique a été enregistrée en intérieur (grotte), la seconde en extérieur (flanc de falaise) puis entre-deux (sites troglodytiques), trois sites correspondant à trois des états et usages différents du calcaire. Chaque lieu, même hors grotte, partage le même espace historique et sonore ; tous se suivent, en enfilade sur cette partie de la vallée Vézère, empreinte dans ces reliefs et cavités des passages humains anciens, une omniprésence qui a inspirée l’idée de circulation du son entre ces sites.
Le parti pris du disque (jeu, montage, mixage) a précisément été de traduire ces allers et retours permanents entre le dehors et le dedans. Pour fabriquer une musique improvisée en écho à ces lieux ; une musique élaborée spontanément, nourrie du contexte.
Peau-calcaire, surface sensible, vivante, lieu d’échange constant entre le dehors et le dedans. Surface gravée, creusée d’où les formes et figures surgissent comme un bestiaire, comme poussant derrière une peau, tendue à la fois convexe et concave. Calcaire qui nous appelle tantôt matriciel et tantôt repoussant et poussant les sons vers le dehors, le loin. De l’altérité à l’état pur.
Benjamin Bondonneau
CHRONIQUES
IMPROJAZZ
Le Peuple des Falaises, c’est aujourd’hui Le Quatuor Cassini (Benjamin Bondonneau, clarinette, Laurent Charles, saxophone ténor, Sébastien Cirotteau, trompette et Fabrice Charles, trombone) ainsi que leur invité Beñat Achiary au chant, à la voix et à la poésie. Poursuivant le travail territorial amorcé par Bondonneau, Charles Fabrice, et Cirotteau lors du magnifique "Dordogne" (Amor Fati, 2007), ils improvisent cette fois dans les grottes naturelles de La Vézère, à flanc de falaise ou au cœur des habitations troglodytes millénaires qui sont un peu cet entre-deux délimitant l’intérieur et l’extérieur, le concave et le convexe, la profondeur et l’ouverture.
Loin de l’illustration, du sur lignage et de l’atmosphérique, leur musique est plus proche de la réaction immédiate au contact d’un espace précis, comme si chacun devenait le passeur d’une voix ancestrale et le groupe un support à la manifestation des esprits résidant en ces lieux. Ont-ils fumé le tabac avant d’entrer en communication avec l’âme des morts et de se retrouver "hors d’eux-mêmes" comme nous l’explique cet homme évoquant l’art du chamane ? On pourrait le supposer, parfois, tant l’harmonie de ces souffles coule de source, suggérant la parfaite écriture des compositeurs de ce siècle déjà dernier. Scelsi n’est jamais loin dans la complexité de ces textures pourtant confiées à l’instantané, ni Feldman encore, dans la réitération de ces phrases déclinées à l’envi sans pour autant sombrer dans la facilité du répétitif indéfini. Lorsqu’ils ne tissent pas ensemble la toile collective, chacun s’éloigne un peu, contemple le tableau auquel il vient de contribuer, puis, à petites touches, revient sur l’œuvre en cours, y dépose une tache, l’épaisseur d’un trait, la plénitude d’une ombre ou l’éclat d’une couleur. Alors, dans l’évidence du mouvement, il réintègre le flux général qu’un autre bientôt quittera sans heurt ni réel désir d’autonomie... Quant à Beñat Achiary, il semble survoler ce chantier de fouilles avec toute la grâce et l’attention mêlée d’un oiseau passionné auquel on construit un nid royal, tantôt planant si haut qu’on le voit à peine, tantôt fondant vers le sol pour y planter un mot, un vers, un texte ressurgi d’un quelconque limbe et que l’occasion a rendu nécessaire. Est-ce ainsi que les habitants de ces grottes traçaient les témoignages rupestres qu’ils nous ont laissés ou existait-il, au contraire, une hiérarchie culturelle élevant tel ou tel au rang d’artiste légitime ? Aucun moyen de le savoir, sans doute, même si cette autre voix, féminine cette fois, nous décrit longuement le portrait sans âge d’un sorcier au sexe démesuré dont la photo figure, au demeurant, sur la très belle pochette de l’album...
Quatuor de vents, chants de poètes, captations live de professionnels s’exprimant librement, le dernier opus d’Amor Fati créera bien des problèmes aux étiqueteurs compulsifs. Personnellement, il m’apparaît comme un nouveau jalon sur la trajectoire de cinq musiciens passionnants et un signe supplémentaire de ce que sera bientôt la discographie de tout artiste désireux d’innover réellement : un objet sonore non identifiable, nécessitant pour s’y ranger sa propre catégorie et dévidant superbement l’écheveau sensible de l’intelligence et de l’amour.
Bon courage, les enfants ! Le marché n’en est pas saturé...
Joël Pagier
Portrait sonore du fleuve Saint-Laurent
Décembre 2008
AM 183
Brigitte Lacasse : piano, accordéon
Catherine S.Masicotte : violon, moteurs
Eric Normand : basse, haut-parleur, percussions, voix
Le Québec est traversé dans sa partie méridionale par le fleuve Saint-Laurent, un des grands fleuves du globe et une route d’accès immémoriale aux Grands Lacs et au cœur du continent Américain. Ce fleuve, que les amérindiens l’appelaient « La rivière qui marche », a peuplé l’imaginaire du peuple québécois, installé le long de ses rives.
Remontant le fleuve pour une tournée dans différentes villes et villages, nous avons décidé de transformer l’habituel transport d’instruments en une quête de matière. En intégrant les sons du fleuve et la voix des riverains à notre musique, nous avons voulu faire un portrait instantané et dynamique du St-Laurent. Ainsi le processus de création collective prenait un tout autre sens : notre musique interagissait maintenant avec la vie des gens à qui nous la présentions, leurs passions, leurs souvenirs et leurs préoccupations environementales, économique et sociale.
Deux ans plus tard, nous nous retrouvions en France pour une série de concerts. C’est à ce moment que nous avons eu l’occasion de travailler, au GMEA, à la version discographique de Face à la Dérive.
« Une œuvre sonore unique et vivante, parfois déchaînée, à l’image du fleuve auquel elle se dédiait. » Pascale Bergeron, CHAMP LIBRE, automne 2006.
Enregistré en octobre 2007 à la Maison de la Musique, Carmaux (81), France
avec le soutien du GMEA, centre national de création musicale.
Prises de son studio et mixage : Benjamin Maumus.
Montage : Sébastien Cirotteau et Banjamin Maumus.
Mastering : Mario Gauthier.
Design graphique : Eric Normand.
Producteure déléguée : Joane Hétu
Ce projet a été produit pas Tour de Bras, avec le soutien de l’Office franco-québécois pour la jeunesse, de Paraloeil et du défunt programme PromArt de Patrimoine Canadien.
musique improvisée
novembre 2005
CS 078
sébastien Cirotteau - trompette
wade Matthews - électronique
Enregistré le 22 novembre 2005 à "The Boat", Brooklyn, USA.
Montage et mastering : Andrew Drury
Pochette : Carlos Santos
Production : Ernsto Rodrigues & Andrew Drury
Bszent Hun mixes Andrew Drury’s percussion techniques with musical contributions from Toulouse-based experimental trumpeter Sébastien Cirotteau and Franco-American, Madrid-based Wade Matthews, who manipulates software synthesis.
Similarly reductionist in its output, Cirotteau’s brass instrument becomes no more than an arrangement of lead pipe, valves, bell and mouthpiece, any portion of which can operate separately and where timbres can be eviscerated at will. At points, staccato breaths and squeals make common cause with blurry whooshes and pitter-patter, dripping water-like tones from Matthews’ software, all of which is surmounted by Drury’s percussion.
Expressing unforced variants of a percussionist’s art, Drury’s strokes also encompass scrapes, buzzes and drones from drum tops ; plus more delicate interface that could be glass tubes gently struck or perhaps caged hamsters whirling a wheel on a hard surface. Elsewhere slaps and rolls play up the percussion’s rough wooden finishes, with similar discord created by gouging drumsticks on unattached cymbals.
Overall, the inchoate friction correspondingly involves continuous growling tongue action and yips from Cirotteau’s horn as well as computer flanges that showcases fortissimo whirls, whirrs and buzzes from Matthews.
Polyphonically the interface brings these elements to a fevered boil with “Kyeur”, the longest and most descriptive track. As Drury noisily vibrates objects on the ground, the trumpeter expels high-pitched peeps and the software burbles aviary-like among a cloud of clicks and squeaks. When the percussionist introduces spiccato metallic friction Matthews responds with software-created pulses predominate whose chunky chords resemble a cross between a vacuum cleaner whine and the pulsations of a gigantic church organ. This undercurrent of ever-spinning looped sounds finally subsides as Drury wipes and swipes his objects and the trumpeter exposes a conclusive mouthpiece kiss.
[...] Not for everyone - nor should they be - this CD demonstrate how the definition of experimental, and creative percussion exists, is expressed and is extended by one talented drummer in the 21st Century. Ken Waxman (Jazz Word)
musique improvisée
décembre 2005
50’02’’ - SF 4006
sébastien Cirotteau - trompette
enregistré entre novembre 2001 & avril 2004 au studio Bleu de la Maison Peinte par Vortex
ce disque a été édité en CD-R et publié sur le netlabel Stasisfield
le site du label Stasisfield
musique improvisée
mars 2005
18’36" - insub 04
sébastien Cirotteau - trompette
Prise de son stéréophonique : S.Cirotteau Enregistré live à la Maison Peinte le 19 mars 2005
ce disque a été édité en CD-R 8" et publié sur le netlabel insubordinations
le site du netlabel insubordinations
poésie sonore & improvisations
2004-2005
39’29"
sébastien Lespinasse - voix
Enregistrement stéréo et montage : S.Cirotteau & S.Lespinasse
Remerciements : HDFS, La Maison Peinte, Le Lavomatic Bleu, pierre olivier Boulant, heddy Boubaker
Toutes les pistes enregistrées au studio d’HDFS (Toulouse) le 23.03.2005
sauf :
aphorisme 3 : live à la Maison Peinte (Labarthe/Lèze, 31) le 18.09.2004
folubile & mélodie b : live au Lavomatic Bleu (Toulouse) le 11.02.2005 enregistré par pierre olivier Boulant.
pochettes à l’encre par S.Lespinasse
Contacts | Date de dernière mise à jour : 27 juin 2012