Installation audio et visuelle
mars 2010
15’ en boucle
La mémoire est l’avenir du passé
La mémoire est la sentinelle de l’esprit
La mémoire est une fiction. Elles est comme une mosaïque, faite de tessons
La mémoire est toujours aux ordres du coeur
La mémoire est une faculté qui choisit
La mémoire est l’art magique de la composition
La mémoire est un drôle de brouillard
La mémoire est le meilleur appareil photo qui soit
La mémoire est le désir satisfait
La mémoire est aussi menteuse que l’imagination, et bien plus dangereuse avec ses petits airs studieux
La mémoire, ce passé au présent
(Citations de Chalais, Fuentes, Grimaud, Laplante, Llop, Rivarol, Sagan, Shakespeare, Spacey, Staraselski, Valéry)
W IN MEMORIA porte un regard d’aujourd’hui sur les archives du patrimoine industriel tarnais : paroles enfouies, de photos oubliées, de lettres, de listes. Tapie dans l’ombre des conservations, l’image attend le jour de sa ré-interprétation. Celle ci ne peut être que subjective, parcellaire, fantasmée, en un sens : fictionnelle.
A partir d’un dispositif pseudo-cinématographique, trois images fixes et trois paraboles sonores dialoguent en une étrange fiction, à la narration fragmentée. Le temps s’écoule, l’amnésie guette, la parole surgit. Un hommage "in memoria" aux hommes et aux femmes, français et étrangers, qui ont participé à notre histoire industrielle, un pan de notre identité nationale.
W IN MEMORIA est une commande croisée du Musée du Saut du Tarn, du Musée-Mine départemental et du Musée du Textile, avec le soutien du Conseil Général du Tarn.
Une production Oyez !
Performance pour trompette, phonographies, traitement temps réel et hauts parleurs
mars 2009
Une commande du GMEA avec le soutien de l’état.
Conception et interprétation : Sébastien Cirotteau
Réalisation espace de diffusion sonore : Benjamin Maumus
Scénographie, mise en lumière : Christophe Bergon
Développement logiciel : Nicolas Carrière et Pascal Baltazar - JAMOMA / Virage
Il s’agit toujours, quoi qu’on en dise, d’un corps dans l’espace.
Souffler n’est pas jouer - Performance questionne l’incidence de ce corps sur l’oeuvre musicale. Par son poids, son mouvement, son inertie, il trace des lignes de fuite, fend la matière, modifie notre écoute. Entre le leurre du haut-parleur et le réel de l’air, une épreuve physique, parfois violente, celle du double carcan corps/ machine dont il faudra bien, un jour, s’affranchir...
A l’origine de cette oeuvre, des questionnements croisés entre la pratique sportive et la pratique musicale. Il existe en effet de nombreuses analogies entre ces deux ‘‘performeurs’’ que sont le sportif et le musicien, sur le plan de l’individu autant que sur celui de leurs représentations sociales. Les corps, tout d’abord, observent des rituels similaires : d’abord l’échauffement, puis la pratique et enfin, le jeu (du match, du concert). Dans la recherche de la performance pure, du dépassement de soi, on peut se demander quelles contraintes corporelles et mentales sont mises en jeu.
Par ailleurs, nos sociétés contemporaines ont extrêmement singularisé les représentations du sportif et du musicien. Une véritable ‘‘distinction sociale’’ opère sur ces pratiques, tout au moins sur leur partie visible, émergée, médiatisée. Les médias contemporains édifient une mythologie collective, au sein de laquelle le footballeur, l’athlète de haut niveau, tout comme le chanteur de pop ou le soliste classique forment un nouveau panthéon. Il s’agit ici de démystifier ces signes et d’appréhender la place de l’humain au coeur de ces pratiques.
Les technologies contemporaines de composition et d’interprétation musicale, et notamment logicielles (Max MSP, Pure Data...) offrent des possibles insoupçonnés, et réduisent la latence entre pensée et application. Le corps entier, relié à l’ordinateur, devient machine musicante, tout à la fois générateur / transducteur / émetteur, quasi Deus Musica. Le compositeur/interprète, nouveau démiurge, conçoit son monde en temps réel. Cette hybridation de l’homme et de la machine, dans la recherche de nouvelles formes créatrices, est à rapprocher du travail du sportif de haut niveau. Son activité physique entièrement régulée et monitorée, n’induirait-elle pas de nouveaux comportements de jeu, voire de nouveaux processus cognitifs ?
installation sonore in situ
printemps 2008
stéréo - 28’en boucle
Titre tiré de G.Bachelard, L’eau et les rêves - Librairie José Corti 1942
L’activité de ce site - production hydroélectrique, fabrique de limes...- a disparu pour laisser la place à un musée, un lieu de mémoire. L’eau elle-même s’est évaporée de cette ancienne conduite forcée, aujourd’hui parcours touristique.
Des sons récoltés sur le site industriel du Saut du Tarn (eau, soufflerie, fonderie, usine EDF, visite guidée) sont diffusés par fragments dans l’espace. La présence du son "haut-parlant" active l’écoute du visiteur. Mais le faible niveau de diffusion laisse place aux sons du lieu. On prend alors conscience de l’espace sonore environnant : gouttes d’eau de la maquette, basses sourdes du laminoir, chants d’oiseaux véhiculés par la colonne de la turbine, parasitage des visiteurs de l’étage supérieur...
Plusieurs plans sonores se dégagent, comme une sorte de mirage acoustique.
L’enregistrement sonore, mémoire et trace d’un lieu, disparait pour laisser la place au réel.
Performance phonographique
« J’ai commencé avec les postes à galène en 1937-38, c’était des boîtes de cigares Le Voltigeur, ensuite j’ai commencé avec les postes à lampes, j’ai fait des conneries, c’est là que j’ai appris le plus, vous savez j’ai facilement bousillé cinq lampes, six lampes sur un poste - poum - ça y est, j’ai appris qu’il ne fallait pas faire ça, voilà ! »
Monsieur Lariau
Cette performance fait suite à une résidence de création d’un portrait sonore de la ville de Billère en mai dernier, initié par la Mairie de Billère et la Factory.
Une version radiophonique est disponible sur Arte Radio.
installation sonore
juin 2006
20’ en boucle - multidiffusion
un portrait sonore
avril - mai 2006
Co-réalisation : Gwladys Déprez
35’03’’ - stéréo
Extérieur jour. Voitures, tourterelles, chiens, rivière. Déambulation au gré du soleil et des intempéries dans les rues, les parcs et les recoins de Billière. Soleil, nuit, aube au printemps. Avril. Le fil est à découvrir dans une ville pavillonnaire qui semble ne rien avoir à cacher. Le pavillon du phonographe est une oreille sillonnant un bout de territoire, d’espace public, à la recherche d’une chansonnette qui émane du quotidien. Dehors. Trains, cour d’école, stadium, pluie, tondeuse. Et la voix des gens croisés sur le chemin : leur ville, leur vie, leur maire, leurs rêves.
’’Billère au printemps, un portrait sonore’’ est une commande de la mairie de Billière produite par l’association La Factory
traces phonographiques
juillet 2005
22’14’’ - stéréo
Traces phonographiques du Festival Courant d’Art #5 organisé dans la Vallée du Revermont (01) par le Collectif ISHTAR en juillet 2005.
Prendre deux micros et marcher. Sortir des villes. S’arrêter. Capter le murmure du vent, le réveil des oiseaux dans la forêt. Prendre son temps. S’endormir à l’ombre des buis. Confronter ces paysages sonores avec l’improvisation libre. Une horloge qui rythme les grincements du piano. Des grillons et des crépitements électroniques. Un avion et une contrebasse. Et tous les à-cotés, les sous-entendus, le hors champ sonore, une vache qu’on vaccine, un bien bavard retraité, un feu dans la forêt... Faire revivre ces moments de l’intime, précieusement collectés pour soi, et les projeter dans un espace partagé. Une poésie sonore du réel.
avec Frédéric Blondy, Laure Terrier, Agnès Palier, Jean Phillippe Gross, Ute Völker, Ulrich Phillipp, David Audinet, Ly Than Tien, Eddy Kowalsky, Nicolas Desmarchelier, Olivier Toulemonde, Monsieur Titou et la participation exceptionnelle de Monsieur Mas.
Le site du festival Courant d’Art
Les petites révolutions du quotidien
documentaire radiophonique réalisé à Buenos Aires
novembre 2003 - mai 2004
Co-réalisation : Gwladys Déprez
VO, VF & VOSTF - 42’ - stéréo
Buenos Aires, un peu plus de deux ans après la crise économique et sociale qui a bouleversé l’Argentine, à la rencontre de celles et ceux qui, sur fond de crise, ont inventé de nouvelles façons de vivre, de travailler, de penser le quotidien...
Travail et éducation autogérés, mutuelle des droits de l’homme et des peuples, réhabilitation de la mémoire collective de la période de dictature, autant de regards croisés et d’expériences sociales qui passent aussi par l’intime, le rapport à soi et aux autres.
Nous sommes, donc parfois nous créons, et ça crée des liens...
Jorge, Graciela, Julieta, Carlos et d’autres, la ville et ses sons, ses musiques impromptues nous livrent un peu de ce quelque chose...
Le documentaire est disponible sur le site de TV Bruits
En parallèle à ce documentaire, un site internet a été réalisé sur ces expériences argentines : http://www.quetal.fr.tc
Le site de ¿ Que tal, Argentina ? Les petites révolutions du quotidien
récit de voyage
avril 2004
montage : gwladys Déprez
04’18" - stéréo
Thomas, 5 ans et demi, nous raconte son aventure en Land Rover à travers l’Amérique du Sud. Souvenirs plus ou moins surréalistes d’un Nicolas Hulot haut comme trois pommes...
Enregistré à Buenos Aires par sébastien Cirotteau
Monté à Buenos Aires par gwladys Déprez
carte postale souterraine
janvier 2004
05’26" - stéréo
Potosi, Bolivie - 30 janvier 2004
Une journée dans la mine "La Negra" de la coopérative 27 de Marzo. Au coeur du Cerro Rico, vibrations de pelles, pioches et wagons marteaux. Dans la mine, les hommes vénèrent le diable et le dieu protecteur, avec force alcool et dynamite.
Contacts | Date de dernière mise à jour : 27 juin 2012